Entreprendre - Florent PORT (EI 2012) allie recyclage et filaments sur mesure

Après une première année d’élève ingénieur en tant qu’étudiant, Florent a passé le pas de l’apprentissage en intégrant la société Sidel à Octeville-sur-Mer (76) en R&D. Après avoir décroché son diplôme en 2012 Il y travaillera 4 ans au sein département Innovation Packaging , jusqu’à ce que, d’un revers de conjoncture, il saisisse la balle au bond pour démarrer une nouvelle vie…d'entrepreneur !

 “Avant même d’entrer à l’ISPA, j’avais cette envie de créer une société un jour pour gérer une structure dans sa globalité. L’élément déclencheur a été le PSE présenté par mon employeur.  J’ai décidé d’investir ma prime de départ volontaire dans la création de ma société, Francofil ; Cela fait presque deux ans maintenant."

La société Francofil qu'il a créée sur ses terres normandes près du Havre produit et développe du filament pour imprimantes 3D utilisant la technologie FDM (à dépôt de fil fondu). Pour cet ingénieur, deux créneaux : le sur-mesure et l'économie circulaire.

"Je réponds aux besoins et contraintes de mes clients quelles soient mécaniques, chimiques, thermiques, visuelles… Le second créneau est dans une logique de recyclage. J’incorpore différents co-produits comme des coquilles de moules, huîtres, Saint-Jacques, du blé, du cacao, du marc de café… Le champs des possibles est grand. En plus de l’aspect revalorisation, le résultat est intéressant pour les effets et textures nouveaux que cela donne sur les produits finis. "

Ayant à cœur de favoriser le tissu économique local, Florent a souhaité que les équipements permettant la production de filaments soient conçus et fabriqués en France. La matière première quant à elle, est dans la mesure du possible achetée et/ou transformée en France. Les co-produits utilisés sont également issus de filières françaises voire même locale pour les coquillages comme les moules, huîtres, et coquilles Saint-Jacques issues de Normandie. 

Le message aux nouvelles générations d'ISPAïens ?

« La vision globale que j’ai développée à l’ISPA – de la connaissance des matières plastiques et des phénomènes physico-chimiques jusqu’aux techniques de transformation - me permet de répondre aux différentes problématiques qui me sont posées. Après, il faut oser se lancer et profiter du marché ! Il est en notre faveur actuellement. Ne pas négliger son réseau dans et en dehors de l’ISPA. Cela permet d’avancer beaucoup plus vite dans tous les domaines (emploi, sourcing , développement…). De nombreuses structures d’accompagnement existent pour les créateurs (Incubateurs, CCI, BPI, Réseau Entreprendre…). Même en cas d’échec l’expérience sera bonne et les nouvelles compétences, nombreuses. Que du bénéfice pour la suite d’une carrière!"  

Fin septembre 2019, Florent a inauguré ses nouveaux locaux, en corrélation avec le développement de son entreprise. 

Deux mois plus tard, à l'invitation de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), l'entreprise Francofil était présente au GendLab 2019 pour apporter son expertise sur la partie filaments dans l'impression 3D. Une journée riche en échanges. Prévention et anticipation des bons et mauvais usages de la 3D étaient au menu. La plasturgie mène décidemment à beaucoup de choses...

Retrouvez ici les différentes vidéos publiées sur son aventure :

France 3 : "Du fil d'imprimante 3D à base de coquilles, de blé ou de marc de café" 
Reportage de Bénédicte Drouet, David Frotté, Guillaume le Gouic du 14/02/2019
https://youtu.be/3Vt66DwVU1k

Paris-Normandie : "La CCI Seine Estuaire aide les entreprises à innover."
https://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/la-cci-seine-estuaire-aide-les-entreprises-a-innover-avec-le-nouveau-dispositif-vikin-PH13052519